Il faut de tout pour faire un monde
Mais qui sont-ils tous ces nomades ?
Tous ne se ressemblent pas, loin de là.
Il y a des gens du voyage et des retraités fortunés.
Il y a des jeunes, des vieux, des entre-deux, des familles, des femmes seules.
Il y a ceux qui y passent leurs week-ends,
ceux qui y sont tout l’été et ceux qui y sont toute l’année.
Il y a ceux qui changent de vie et ceux qui n’ont pas choisi.
Il y a des Kangoo, des breaks, des vans, des caravanes, des roulottes,
des camping-cars, des tiny houses et de gros poids lourds.
Version studio ou version 3 pièces, il y en a pour tous les goûts :
aménagé à l’arrache ou fait maison de qualité, version grand luxe parfois peu fiable.
Il y a ceux qui veulent rester incognito et ceux qui veulent se faire remarquer.
Il y a des saisonniers, des « digital nomad », des ouvriers spécialisés, des artistes,
des artisans, des passionnés, des rêveurs, des gens qui inventent,
des gens qui se cherchent, des gens qui découvrent le monde.
Il y a des animaux en liberté et d’autres enfermés.
Il y a ceux qui cherchent la solitude et ceux qui ont peur d’être isolés.
Il y a ceux qui bougent et ceux qui cherchent des endroits pour rester.
Il y a ceux qui font 3 000 km en 3 jours et ceux qui font 300 km en 30 jours.
Il y a ceux qui te regardent de travers et ceux qui t’invitent à boire un verre.
Bref, il y a de tout. Tout un monde.
Nomade. C’est une caractéristique. Et elle est partagée avec de nombreuses personnes. Certes, nous sommes tous différents. Comme partout, il y a les guerres de chapelles. Il y a les « grands blancs » et les « camions ventouses » pour reprendre les appellations négatives données par les uns et par les autres. La première parle des camping-cars, généralement luxueux, dont le stéréotype dit que les propriétaires ne sortent pas de chez eux quand ils arrivent quelque part, qu’ils se cloisonnent et regardent la télé comme s’ils étaient sédentaires, tandis que la seconde est relative aux personnes en fourgon, souvent miteux, dont la caricature est qu’ils seraient sales, malpolis et un peu farouches, « profiteurs du système » parce qu’ils restent « trop longtemps » sur un emplacement quel qu’il soit.
Alors, il serait peut-être exagéré de dire que les nomades sur la route forment une communauté. Peut-être. Quoi que. Enfin… Quoi qu’il en soit, il existe des communautés de nomades. Si vous êtes en fourgon, essayez de faire « coucou » aux véhicules aménagés que vous croisez. Ça fonctionne généralement bien et ça ajoute un peu de gaieté dans la journée. Il est commun, lorsque plusieurs véhicules se garent sur le même spot d’aller parler à l’un ou à l’autre. Parfois, on n’ose pas. Parfois, on n’est pas d’humeur. Mais souvent, ça donne l’occasion d’une rencontre et de partages variés. On se donne les bons plans locaux et on discute les infos du moment. Qu’on le veuille ou non, nous avons un point commun et ça rapproche.
Les communautés existent aussi et surtout grâce aux réseaux sociaux. Personnellement, je connais essentiellement ceux qui se trouvent sur Facebook. Il s’agit de groupes de nomades, qui s’identifient comme tel, même si tout le monde n’a pas encore franchi le pas. Ils partagent leurs joies et leurs galères, mais aussi des questions et des conseils. Si on demande un coup de pouce, les communautés numériques peuvent facilement rentrer dans notre vie physique en donnant un coup de main pour aménager un camion, de l’huile de coude pour résoudre un problème mécanique ou encore organiser un marché d’artisans nomades. La solidarité est riche, et cela permet de se rendre compte que nous ne sommes pas seuls. Alors, n’hésitez pas à jeter un œil, poster un message et voir ce qu’il advient !
Quelques groupes Facebook parmi d’autres :
Si vous en connaissez sur d’autres réseaux, n’hésitez pas à me le dire !
article Précédent
article Suivant
S’abonner au blog