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Se poser : quelles sont les règles officielles ?

Lorsque l’on envisage de partir vivre en camion aménagé, ou même que l’on prend juste un van pour partir en vacances, on se pose souvent cette question :

Mais où vais-je avoir le droit de m’installer ?

La réponse est simple : partout ! (ou presque)

Ce que dit la loi

Il est interdit de camper sur la voie publique. Mais le camion, aménagé ou non, homologué ou non, est avant tout un véhicule à moteur, qui a les mêmes autorisations que les véhicules à moteur pour se garer là où il le souhaite, tant qu’il n’y a pas d’interdiction et que le véhicule ne reste pas stationné plus de 7 jours. Que nous dormions ou non dans notre véhicule n’a pas d’impact sur la question du camping. Ce qui en a, par contre, c’est le fait d’installer du matériel de camping autour de son véhicule : auvent, table et chaises (ou lever son toit relevable pour un van). Pour une caravane, c’est le fait d’être détachée d’un véhicule à moteur qui la fait passer de la catégorie « véhicule en circulation » à celle de « matériel de camping ».

J’en profite pour faire un aparté sur les panneaux de signalisation qui interdisent l’accès à certains parkings aux camping-cars. Ils sont illégaux. Les seules réglementations concernant les véhicules à moteur concernent des caractéristiques techniques : hauteur, largeur, GPL, poids lourd, etc.

Régulièrement, les tribunaux administratifs ordonnent la suppression de ces panneaux dans telle ou telle commune. C’est une anecdote, car dans les faits, mieux vaut éviter ces espaces-là, ainsi que tous les endroits où l’on nous indique que nous ne sommes pas les bienvenus. Il y a tellement d’autres endroits magnifiques dont nous pouvons profiter !

Dans les faits

Je vais m’appuyer essentiellement sur mon expérience. Il est très rare que l’on vienne nous demander de partir de là où nous sommes installés… mais cela arrive. Cela doit m’être arrivé deux fois par an depuis 9 ans (c’est une estimation). Il peut s’agir d’un voisin qui n’a pas envie de nous voir, ou du propriétaire d’un terrain agricole qui veut le garder pour lui.

Il me semble intéressant de faire un point sur la question de la propriété, car ce n’est pas évident pour tout le monde (surtout pour les personnes qui ont toujours vécu en ville). Toutes les parcelles de terrain de cette planète ont un propriétaire. Il y a des espaces appartenant aux communes, à l’État (l’espace public). Tout le reste appartient à quelqu’un (si vous avez l’occasion de regarder le cadastre un jour, c’est fascinant de voir le découpage du monde en petits rectangles).

Bref, ce que je voulais dire, c’est que si vous vous installez dans un champ, même s’il semble être en friche depuis des années, il appartient à quelqu’un.

À la campagne, la plupart des propriétaires n’indiquent pas les limites de leurs propriétés et laissent libre le passage aux gens qui se baladent. Si la majorité ne voit pas d’inconvénient à votre présence, courte ou longue, d’autres peuvent ne pas l’apprécier. Les endroits les plus sensibles seront les terrains cultivés — même si la récolte est terminée, et même s’ils sont laissés en friche (ce qui arrive régulièrement selon le système de rotation des cultures) ou les bords d’étangs — parce que les propriétaires ont peur du braconnage de leurs poissons et aiment garder pour eux leur petit coin de paradis.

Ces espaces sont facilement repérables et, quoi qu’il en soit, tant que rien n’est clairement indiqué. Le pire qu’il puisse vous arriver est qu’une personne vienne vous voir pour vous demander de partir. Il y a généralement suffisamment d’endroits pour s’installer aux alentours pour que cela pose réellement problème.

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