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Transition vers le libre : les services en ligne

Les services en ligne

Moteur de recherche

Il existe de nombreux moteurs de recherche alternatifs à Google qui ont des avantages et inconvénients variés. DuckDuckGo et Qwant transmettent notamment les résultats de recherche de Bing et d’autres sources sans transmettre d’informations personnelles. Ces moteurs de recherche sont des entreprises commerciales qui proposent également de la publicité. Le site Libère ton rodi propose un comparatif des principaux moteurs de recherche sur une base de protection de la vie privée : blog.liberetonordi.com, et recherchez « moteur de recherche ».

Pour changer son moteur de recherche par défaut : cliquez sur l’icône ☰ puis Paramètres > Recherche. Dans « moteur de recherche par défaut », cliquez sur le moteur de recherche choisi. Il s’agit désormais du moteur de recherche qui sera utilisé quand vous tapez une recherche dans la barre d’adresse du navigateur. (N’oubliez pas de le faire aussi sur votre smartphone)

Contacts, agenda, tâches, photos, documents partagés, etc.

Si vous utilisez Google, vous connaissez sans doute déjà tous ces outils. Mais par quoi les remplacer ? Des services hébergés par des organismes soucieux de la vie privée de leurs utilisateurs existent. L’outil le plus souvent utilisé par les hébergeurs éthiques s’appelle NextCloud. Une fois configuré, il permet d’avoir accès à la quasi-intégralité des services que vous trouviez auparavant chez Google. Vous pouvez également configurer vos mails pour avoir accès à toutes vos données numériques personnelles dans un seul et même endroit. L’accès est disponible depuis votre navigateur internet, mais également via une application sur votre smartphone ou un logiciel pour ordanteur.

Où trouver NextCloud ? Chez les Chatons pardi ! Mince, je n’en ai pas encore parlé… Allons-y !

Les Chatons, ou plutôt C.H.A.T.O.N.S., c’est le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Un chaton, c’est le plus souvent une association – mais pas que – qui propose des services web à ses membres. Chaque chaton choisit les services qu’il fournit, mais il doit respecter une charte qui inclut notamment « ne faire aucune exploitation commerciale des données ou métadonnées des hébergés » et « utiliser des logiciels libres ». La charte est beaucoup plus étendue que cela, je vous laisse la découvrir sur le site : chatons.org

Quand je suis à la recherche d’un service web et que je ne sais pas où l’obtenir, je vais chez les Chatons et je cherche, parmi les multiples hébergeurs, celui qui peut me fournir les services que je cherche. C’est ainsi que j’ai découvert Zaclys, dont je vous ai déjà parlé et qui me fournit mes services mail. Zaclys propose aussi un service NextCloud. Si vous avez un compte NextCloud mais que vous avez du mal à appréhender l’outil facilement, des informations sont là pour vous guider dans les annexes en ligne.

Autres services en ligne que j’aime bien

Les services qui peuvent être proposés par les hébergeurs éthiques sont très nombreux, mais j’en profite pour présenter rapidement ceux que j’utilise et que j’apprécie particulièrement :

  • Visioconférence. Jitsi est similaire à Zoom, mais je trouve la encore plus pratique parce qu’elle peut être utilisée par n’importe qui facilement sans avoir à installer de logiciel – ce qui est également le cas de Zoom, mais c’est moins visible – et que n’importe qui peut utiliser sans limite de temps de discussion. Des applications pour ordinateur et smartphone sont aussi disponibles. Un exemple d’hébergeur de Jitsi : https://jitsi.deuxfleurs.fr/
  • Les listes mails. Similaires aux Google Groups, ces listes permettent de discuter à plusieurs sans avoir à indiquer les mails de tout le monde à chaque fois. Il suffit d’indiquer le mail du groupe, par exemple mongroupe@framalistes.org et tous les personnes inscrites reçoivent le message. Chacun peut modifier son adresse mail, s’abonner et se désabonner facilement. Un exemple d’hébergeur : framalistes.org
  • Sondages: choisir une date quand on est plusieurs ou créer un formulaire pour poser de multiples questions aux gens. Un exemple d’hébergeur : https://caracos.net/caradate/
  • Traduction : DeepLTrad, un service très efficace pour remplacer Google Traduction. deepl.com
  • YouTube anonymement : Invidious permet de retrouver toutes les vidéos YouTube sans passer par la plateforme. Un exemple d’hébergeur : yewtu.be

Gérer ses paramètres de confidentialité

Si ça vous tente, tant que vous utilisez des services des multinationales et/ou de n’importe quelle autre organisation propriétaire et centralisée, l’une des actions que vous pouvez mettre en place est d’aller dans vos paramètres de comptes pour modifier vos autorisations.

Sur Windows, allez dans Paramètres > Confidentialité et Sécurité. Vous pouvez notamment désactiver l’identifiant unique de publicité; Cortana et One Drive si vous ne les utilisez pas.
Sur MacOS, allez dans Paramètres Système > Sécurité et confidentialité
Sur Google, cela se fait sur Google Dashboard. (https://myaccount.google.com/data-and-privacy) ?
Sur Facebook, Instagram, TikTok, Twitter, etc. Le chemin est approximativement le même : Paramètres > Confidentialité et Sécurité.
Cela fonctionne sur tous les sites internet, applications et logiciels auxquels vous êtes connectés, surtout si vous les utilisez régulièrement.

Pour avoir plus d’info sur les configurations, vous pouvez consulter les annexes en ligne.

Ce que Google et consorts savent de vous Si vous le souhaitez, vous pouvez télécharger les données que Google et Facebook ont accumulé sur vous. Sur Google, allez sur takeout.google.com ; sur Facebook : cliquez sur votre profil, puis sur Paramètres et confidentialité > Paramètres > Confidentialité > Vos informations Facebook > Télécharger les informations du profil ; sur Instagram, allez sur : instagram.com/download/request/. Vous pouvez faire cette opération sur tous les services et réseaux sociaux que vous utilisez.

Les réseaux sociaux

Utiliser ou non les réseaux sociaux. Vous vous en doutez, théoriquement, j’ai évidemment envie de vous dire de ne pas les utiliser. Mais je sais bien que la question est complexe. Les réseaux sociaux sont utiles. Je ne vais pas dire le contraire. J’ai eu beaucoup de mal à quitter définitivement Facebook. Ça m’a demandé plusieurs années de tergiversations et plusieurs tests – j’ai plusieurs fois désactivé mon compte pendant quelques semaines en imaginant rompre le lien définitivement. Ce qui me gênait le plus, c’était de perdre le lien avec les amis que je ne contacte jamais directement, mais dont je prenais des nouvelles au gré de nos publications respectives – notamment des amis d’enfance ou des amis qui vivent dans des pays lointains. Je suivais également nombre de groupes et pages d’initiatives que j’aime beaucoup et dont j’avais envie de garder des nouvelles. Comme nombre d’entre nous, j’avais fait ce travail, déjà important, d’être consciente de ce que je publiais sur Facebook, de vérifier qui pouvait voir mes publications, voire d’adapter le public en fonction de la publication, d’avoir un profil caché pour qu’il ne puisse pas être utilisé par des personnes que je ne connaissais pas. Mais malgré tout, j’étais écœurée par la publicité de plus en plus présente et j’étais bien consciente que ce n’étaient pas les flux que j’aurais voulu voir qui étaient mis en avant. Ma motivation principale pour quitter les réseaux sociaux, c’était de gagner le temps de vie que j’y passais pour faire des choses inutiles (je me rends compte aujourd’hui du temps gagné), mais aussi et surtout de mieux choisir les informations que je décide de lire. Les informations que l’on reçoit ont un impact sur le cerveau. Les publications de fake-news et de contenus dérangeants ont un impact émotionnel qui fait que l’on va rester plus longtemps en ligne.

Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir quitté les réseaux sociaux. Le bénéfice/contrainte me semble largement positif, mais que je suis aussi consciente que je passe à côté d’informations intéressantes : nombreuses sont les associations, groupes et collectifs dont c’est le seul moyen de communication. C’est assez frustrant. J’encourage tous les porteurs et porteuses de projets à avoir des moyens de communication en dehors des réseaux sociaux (newsletter, blog, affichage, journaux locaux). Je suis très loin d’être l’unique personne qui s’informe ainsi – nous sommes nombreux et nombreuses dans ce cas – et vous perdez un public qui pourrait être intéressé par vos actions.

Au final, réseaux sociaux ou pas, c’est un choix personnel. Et changer signifie pendre de nouvelles habitudes et cela prend du temps… Je vous souhaite de bons moments de réflexions et de prise de tête sur ces sujets !

Et les réseaux sociaux libres, ça donne quoi ?
Certains réseaux sociaux sont développés grâce à des logiciels libres. Ils embarquent les avantages des réseaux sociaux classiques et en ajoutent deux : ils ne sont pas gérés par des multinationales, les hébergeurs sont généralement des personnes sensibilisées à la protection des données personnelles – mais cela reste toujours à vérifier. Les deux inconvénients principaux de ces réseaux sociaux sont : 1. Il faut se réhabituer à un nouvel outil. Je ne sais pas si vous vous souvenez de votre première arrivée sur Facebook ou sur Instagram : ce n’est pas toujours évident de comprendre comment tout cela fonctionne. 2. Les personnes que l’on connaît ne sont pas forcément sur ces réseaux donc… l’intérêt est limité. Ce qui fait la force des réseaux sociaux en général, c’est ce que l’on appelle l’« effet de réseau », nous y allons parce que nos amis et amies y sont. Et… quand nous ne connaissons personne, ça n’a pas grand intérêt. Si ça vous tente quand même de découvrir des réseaux sociaux libres, voire de motiver celles et ceux que vous aimez à les rejoindre, voici le nom des principaux : Mastodon, un genre de Twitter – sans doute le plus actif des réseaux sociaux décentralisés ; Friendlica et Diaspora, similaires à Facebook ; Pixelfed idéal pour le partage d’images à l’instar d’Instagram ; Funkwhale pour partager des sons à la manière de Soundcloud.

S’informer autrement : les RSS

Les réseaux sociaux sont des outils intéressant pour s’informer, mais ses algorithmes choisissent ce que nous voyons. Pour en sortir, il est utile d’utiliser les flux RSS. De quoi s’agit-il ? C’est un outil qui sert à regrouper en un seul et même endroit toutes les infos que l’on a envie de suivre. Un flux RSS, c’est un petit fichier qui récapitule toutes les dernières publications d’un site ou d’un blog. Le lecteur de flux RSS permet retrouver toutes les dernières publications, un peu comme si vous alliez sur votre mur sur une appli de réseau social.

Si ça vous tente de tester, vous pouvez aller sur le site des Chatons (chatons.org) dont nous avons déjà parlé pour voir qui propose ce service – Zaclys par exemple. Je vous propose aussi de découvrir le site de Flus (flus.io) qui propose un chouette agrégateur à 3€ par mois – le premier mois est gratuit et l’abonnement peut être offert aux personnes à faible revenus. Pour trouver des flux RSS gratuits, il existe une large offre de société commerciales.

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