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L’aménagement de la cuisine en fourgon (frigo, four, etc.)

L’espace de travail

Je possède une plaque de cuisson avec 2 feux qui fonctionnent au gaz, un évier et des petits placards. La taille de mes ustensiles de cuisine est adaptée à la taille de mes placards : assiettes, casseroles, poêle, etc. Les 2 casseroles sont en fait une popote de randonnée que l’on trouve de manière assez classique dans les magasins de sport — une grande casserole et une petite qui sert également de couvercle à la grande. Solidité plus qu’éprouvée ! Pendant des années, je ne pouvais faire à manger que pour 2 à 3 personnes maximum. Maintenant, j’ai trouvé la place pour avoir une grande marmite qui sert à de multiples usages.

Le frigo

Je me suis assez vite rendu compte que je n’ai pas besoin de frigo et de la dépense d’énergie qui est liée à son utilisation.

Pour la viande, j’en mange peu et quand ça m’arrive, je l’achète le jour même chez le boucher. Pour les produits laitiers, j’utilise peu de lait, alors je l’achète en petites bouteilles qui peuvent rester à l’air libre tant que je ne les ouvre pas. J’ai remplacé il y a longtemps la crème fraîche par la crème « soja cuisine » qui se garde à température ambiante. Le beurre et le fromage n’ont pas besoin de rester au frigo. Je mange les restes au repas suivant, donc je ne garde pas de nourriture déjà préparée plus de 12 h à 16 h.

Pour les étés à forte chaleur, j’ai tout de même acheté une petite glacière électrique que j’utilise très ponctuellement (la consommation électrique est énorme et le ventilateur fait beaucoup de bruit).

La cuisine du camion bleu et sa popotte (la plus petite casserole sert de couvercle à la plus grande).

Le four

Malheureusement, je n’ai pas de four. J’ai beaucoup réfléchi à la question car c’est un équipement qui me manque beaucoup. L’aménagement du camion ne me permet pas d’en ajouter sans de nombreuses modifications, donc je fais avec. Mais soyons sérieux, dans un Renault Trafic qui possède déjà le luxe d’une douche, d’un chauffe-eau et d’un chauffage, il ne faut pas trop en demander.

Par contre, quand j’évoluais dans le combo fourgon + caravane, il y avait un four dans la caravane. Trouver un four à gaz de petite taille et à tarif raisonnable pour mon budget a été compliqué. Je me suis rendu compte que les résultats sont beaucoup plus nombreux quand on recherche des fours à gaz pour bateaux que pour camion. Le four choisi était un vieux four de la marque FAR, acheté 100 €, après de longues recherches. Sa présence a bien évidemment révolutionné mon alimentation : tartes, pizzas, gratins, gâteaux, je me suis fait plaisir !

Il existe quelques alternatives au four, que je n’ai pas testé, mais je pense qu’il est intéressant de les évoquer :

– La four sur plaques à gaz type « Omnia » ou « Versilia ». C’est une genre de moule à gâteau avec couvercle et avec un trou au centre de l’ustensile. Il permet de cuisiner des gâteaux, des pizzas et autres à l’aide de la plaque à gaz.

– Une grosse marmite en fonte, au fond de laquelle on place des graviers. On la place sur le feu (un vrai feu ou sur les plaques à gaz). La personne qui m’a présenté ce système l’appelle le four du pauvre.

– Un four solaire que l’on peut utiliser l’été ou les jours de beau temps (plus d’infos).

Four pour plaques de la marque Ibli
Gratin de chou fleur dans un four Omnia

Faire ses courses

(alternatives au supermarché)

Le marché

Peut-être que dans votre vie sédentaire, vous avez l’habitude d’aller au marché toutes les semaines. Ou peut-être pas. Dans tous les cas, la vie en camion est l’occasion de découvrir de nombreux marchés, parfois tout petits, parfois hyper vivants, toujours humains, avec des produits de qualité et des tarifs qui concurrencent souvent les grandes surfaces. Plusieurs applications sont téléchargeables depuis votre téléphone (par exemple). Elles sont parfois incomplètes ou manquent de mises à jour, mais elles sont bien pratiques quand même pour trouver un marché près de là où vous êtes ou sur la route que vous allez prendre. Cela peut être judicieux de vérifier sur le site de la municipalité que le marché est bien présent, pour éviter de finir au supermarché du coin.

La récolte de plantes sauvages

Romarin sauvage qui sèche dans le camion

Pour remplir son assiette et qu’on se balade souvent dans la nature, c’est génial de profiter de la richesse de la flore. Si vous ne vous y êtes pas encore mis, c’est peut-être le moment de découvrir les plantes sauvages comestibles qui se trouvent par centaines sous nos pieds, ainsi que leurs multiples autres propriétés que les aspects culinaires.

Vous trouverez facilement des orties (bien connues, et surtout plantes formidables d’un point de vue goût, nutrition, vitamines, etc.), mais aussi différents types de menthes, de l’oseille, du plantain, lierre terrestre et tout un tas d’autres feuilles et de fleurs comestibles variées.

Le printemps est idéal pour découvrir de nombreuses plantes dont les jeunes pousses sont particulièrement savoureuses. L’automne est le meilleur moment pour trouver des aliments dont on a plus l’habitude : mûres, pommes, noix, noisettes, châtaignes, champignons. L’hiver, je suis souvent dans le Sud, je profite des garrigues pour faire le plein de thym et de romarin pour l’année.

Voici une chouette vidéo qui donne envie de s’y mettre :

J’ai acheté deux chouettes livres qui m’accompagnent dans mon apprentissage :

  • Plantes sauvages comestibles de Fleischhauer, Steffen Guido –  pour bien identifier les plantes comestibles (retrouver le livre)
  • Déguster les plantes sauvages, de François Couplan – pour des recettes et des idées d’utilisation des plantes (retrouver le livre)

PS : Les liens renvoie sur le site LibrairiesIndépendantes.com, qui permet de commander et acheter ses livres chez un libraire indépendant. Je ne reçois pas d’argent pour la pub ou de commission sur les ventes, je soutenons juste leur existence 🙂

La première version de cet article était publiée sur le blog de SideWays, la websérie itinérante

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