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Eau, internet, adresse postale, etc. Comment on fait ?

Remplir sa réserve d’eau

Remplir sa cuve ou ses bidons d’eau est une mission (très) courante. Au début, elle me semblait fastidieuse, car on n’a plus l’habitude de se préoccuper de ces aspects de la vie quotidienne. Tout se fait si simplement !

L’idéal est le plus souvent d’aller sur une aire de camping-car. Il y en a des centaines dans toute la France, parfois gratuites, parfois payantes (2 € les 100 l d’eau la plupart du temps). Park4night vous donnera d’autres pistes pour trouver de l’eau un peu partout (fontaines publiques ou autre).

De nombreux points d’accès à l’eau sont également répertoriés dans l’atlas cartographique libre, qui sert aussi de GPS : OsmAnd (les cartes sont gratuites si vous téléchargez l’application depuis F-Droid).

Une astuce bien connue des voyageurs en général et des randonneurs en particulier est la présence de robinet d’eau potable dans la grande majorité des cimetières.

Si vous allez vous approvisionner auprès d’une fontaine peu utilisée, pensez à laisser l’eau couler une minute avant de vous servir. Cela permet d’évacuer l’eau qui stagne dans les canalisations ainsi que les microbes et bactéries qui pourraient s’y être développés.

astuce : Un embout universel

Malheureusement, tous les robinets d’eau n’ont pas le filetage idéal pour brancher le tuyau qui permet de remplir la cuve. Une astuce bien pratique est de garder une chambre à air de vélo usagée, de la nettoyer et d’en couper un morceau pour l’ajuster à l’extrémité de votre tuyau d’eau. Un bout de scotch d’électricien pour jointer les 2, et vous aurez un embout universel bien utile pour se fixer sur tout type de tuyau.

Vider sa réserve d’eau

Les aires de camping-car sont l’un des seuls endroits où l’on peut vider sa cuve d’eaux usées de manière propre pour l’environnement.

Si on a trouvé de l’eau dans une fontaine publique et que l’on n’a pas de toilettes chimiques, c’est parfois un peu fastidieux d’aller trouver une aire de camping-car uniquement pour vider ses eaux usées. Alors on réfléchit à d’autres solutions : vider ses eaux usées dans l’herbe ou encore dans une bouche d’égout.

Avant d’ouvrir les vannes, il peut être intéressant de se poser quelques questions. Je connais quelques personnes qui ont franchi le cap d’éviter tous les produits chimiques utilisés au quotidien : lavage de vaisselle à l’eau froide et chaude uniquement (ou avec une goutte de savon noir liquéfié), pas de shampooing (même bio, même solide), pas de savon (il est toujours possible de se laver avec de l’argile — et en plus, c’est top pour la peau), pas de maquillage évidemment, des crèmes comestibles (type gel d’aloe vera), des dentifrices faits maison, etc. Est-ce que vous en êtes à ce point pour vider vos eaux usées dans la nature ?

Pour les bouches d’égout, il y en a plusieurs types : celles qui mènent aux égouts, principalement dans les villes, et celles qui sont une récupération d’eau de pluie qui sont relâchées directement dans les rivières. Êtes-vous sûr de jeter vos eaux usées au bon endroit ?

Prendre une douche

Si vous n’avez pas la chance d’avoir une douche dans votre camion, il existe certes toujours des options de secours plus rustiques (douche solaire, bassine, etc.). Ça dépanne, et ça ne pose pas de problème en été. Mais rien ne vaut quand même le plaisir d’une bonne douche bien chaude de temps à autre.

Pour cela, plusieurs astuces. La première, c’est d’aller au camping — on fait généralement payer 2 € quand on ne dort pas sur place, et c’est souvent fermé en hiver —, ou à la piscine — ça fait cher la douche, mais on peut en profiter pour aller nager.

La seconde, c’est l’application Truck Parking Europe. C’est un peu comme Park4night, mais pour les conducteurs de poids lourds. L’application répertorie notamment les douches disponibles dans les stations-service, aires d’autoroutes, salles de sport ou autre. Très pratique, notamment en hiver pour se réchauffer. L’inconvénient, c’est que les points sont souvent à proximité des grands axes routiers et rarement en pleine campagne.

Enfin, la dernière, c’est de demander aux personnes que l’on rencontre et qui habitent à proximité. C’est sans nul doute la plus conviviale !

Aller aux toilettes

L’idéal est d’aller dans la nature si nous nous y trouvons. Personnellement, c’est une habitude que j’ai prise depuis longtemps et c’est, de loin, la solution la plus naturelle. Il y a quelques astuces à connaître pour faire les choses bien. Creuser un petit trou pour la commission quotidienne, et recouvrir, permet de limiter le transport d’agents pathogènes mangés par les animaux en tout genre. Éviter également les alentours de zones humides pour limiter le ruissellement de ces mêmes agents dans les rivières. Des explications précises dans ce domaine sont indiquées dans le livre de référence Comment chier dans les bois de Kathleen Meyer (aussi disponible en téléchargement sur Z-Library > faites une recherche sur votre moteur de recherche préféré).

Quand ce n’est pas possible, il est pratique d’avoir des toilettes dans le camion. Les véhicules aménagés sont classiquement pourvus de toilettes chimiques. Il s’agit d’une cuvette reliée à un bac en plastique. Le produit chimique permet de rendre liquide les matières solides afin qu’elles prennent moins de place et qu’elles puissent être évacuées facilement. Elles sont vidées dans les aires de camping-car dans les emplacements prévus à cet effet.

J’ai personnellement préféré les toilettes sèches. Il s’agit d’un seau avec un couvercle. Le mien est un ancien seau de toilette de chambre émaillé trouvé dans une recyclerie. Il a l’avantage d’avoir une assise agréable et de pouvoir être nettoyé facilement. À défaut, il est préférable de choisir un seau en inox à un seau en plastique pour des raisons d’hygiène. Le principe est d’ajouter de la sciure après être allé aux toilettes (suffisamment pour recouvrir et assécher les matières). Cela fait des années que j’utilise ce système, je n’ai jamais eu de problème d’odeur particulier. Comme je passe régulièrement chez des personnes ayant des toilettes sèches et que j’utilise peu les miennes, je vide mon seau en ces occasions. Je sais que d’autres ont l’énergie de creuser un trou suffisamment profond dans la nature pour les enfouir (souvent dans les bois), tandis que d’autres encore les mettent dans un sac plastique solide et les jettent à la poubelle.

Dernière solution envisageable, moins glamour, c’est de faire ses besoins dans un sac plastique ou dans une bouteille (avec un pisse-debout pour les filles), et de jeter ça dans une poubelle directement après.

Toilettes chimiques qui se relèvent quand on a fini pour ne pas prendre de place dans le véhicule

Laver son linge

Comme ceux qui ne disposent pas de machine à laver chez eux, je vais à la laverie. Depuis quelques années, Photomaton a fait installer de nombreuses machines automatiques à l’extérieur des grandes surfaces. L’inconvénient est de donner de l’argent à une grande entreprise. Cependant, elles sont beaucoup plus accessibles pour nos véhicules que les laveries de centre-ville, indépendantes, et souvent difficiles à trouver.

Internet

On ne peut pas prendre d’abonnement à une box internet, mais aujourd’hui, la majorité d’entre nous ont un téléphone « intelligent » et un forfait avec accès internet. Le plus simple est donc d’utiliser la fonction « partage de connexion internet » du téléphone pour avoir accès au web sur son ordinateur.

Tous les réseaux mobiles ne sont pas équivalents à la campagne. De mon expérience, Bouygues et Orange ont un bien meilleur réseau que Free par exemple. Si vous avez vraiment besoin d’un accès internet le plus étendu possible, il est toujours possible d’acheter plusieurs forfaits chez des opérateurs mobiles différents.

Quelques sites peuvent être utiles sur cette thématique : frandroid.com pour connaître quelles sont les promos en cours pour changer de forfait ou en acheter un nouveau et antennesmobiles.fr pour savoir quels sont les réseaux disponibles là où vous allez (si vous avez un rendez-vous en visio et que vous arrivez au dernier moment par exemple).

Avoir une adresse postale (ou une domiciliation)

Le plus simple si vous y avez accès, c’est qu’un membre de votre famille ou qu’un ami vous domicilie chez lui. Il faut trouver quelqu’un de confiance qui préserve votre intimité, va regarder sa boîte aux lettres régulièrement et pourra vous transmettre les infos importantes au besoin. Si vous ou cette personne êtes de sexes différents, sachez que les administrations peuvent soupçonner que vous êtes en couple, ce qui peut être à prendre en considération pour les aides sociales si vous en recevez.

Si vous n’avez pas envie d’imposer ça à des personnes que vous connaissez, vous pouvez demander une domiciliation. Elle est gratuite auprès des Centres communaux d’Action social (CCAS). Ces services sont disponibles dans toutes les villes, et ils sont obligés d’accepter votre demande de domiciliation. De votre côté, vous devez normalement avoir un lien avec cette ville et venir chercher votre courrier au moins une fois tous les 3 mois pour renouveler votre domiciliation.

Pour l’envoi de courrier ou de colis, il existe des services payants qui reçoivent vos lettres et les scannent pour que vous les retrouviez sur votre boîte mail. Aujourd’hui, la plupart des documents administratifs sont dématérialisés, mais en fonction de vos activités vous pouvez tout de même avoir besoin de ces services de courrier physique. Sinon, pour recevoir des colis, les services tels que Mondial Relay ou Relais Colis sont disponibles auprès du grand public et permettent d’aller les chercher dans le magasin de son choix. C’est très utile notamment quand on fait des commandes sur Internet.

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